Assurance habitation étudiante : est-ce vraiment obligatoire ?

Étudiante se demandant si l'assurance habitation étudiante est obligatoire
©Locama | Comprendre l'obligation d'assurance habitation pour les étudiants. Illustration générée par IA

Lorsqu’un étudiant emménage pour la première fois dans un logement, une question revient souvent : l’assurance habitation est-elle obligatoire ? Entre obligations légales, contraintes contractuelles et risques encourus, le sujet mérite qu’on s’y attarde de manière précise et pragmatique.

Les situations où l’assurance habitation est obligatoire pour les étudiants

La réglementation impose, selon l’article 7 de la loi du 6 juillet 1989, que tout locataire d’un logement vide ou meublé soit assuré au minimum contre les risques locatifs. Cette obligation concerne donc aussi les étudiants qui s’installent temporairement ou pour plusieurs années dans un logement.

Typologies de logement concernées

L’obligation s’applique dans les cas suivants :

  • Location d’un appartement ou d’un studio vide
  • Colocation, même si seule une personne peut contracter une assurance à condition qu’elle couvre tous les locataires nommés dans le bail
  • Résidences universitaires ou logements du Crous où l’assurance est distincte du loyer
  • Chambres en résidence étudiante privée ou universitaire

Dans tous ces cas, l’étudiant doit fournir une attestation d’assurance lors de la remise des clés et chaque année à la date d’anniversaire du contrat.

Quelles sont les garanties minimales exigées ?

L’assurance habitation dite « de base » ou « multirisque habitation » intègre les garanties dites obligatoires, qui couvrent les risques locatifs. Cette couverture concerne les dommages causés au logement loué.

Type de risque Couverture
Incendie Dommages liés au feu ou à la combustion
Explosion Dommages dus à une détonation accidentelle
Dégât des eaux Infiltration ou fuite endommageant le logement
Événements climatiques Tempêtes, ouragans ou catastrophes naturelles reconnues par arrêté
Responsabilité civile locative Réparation des dommages causés au logement par l’assuré

Les garanties optionnelles comme le vol, le bris de glace ou la protection juridique sont souvent proposées, mais ne sont pas obligatoires.

Cas particuliers et exceptions à la règle

Certains logements font figure d’exception sur le plan légal, bien que la prudence pousse la plupart des propriétaires à l’exiger malgré tout :

  • Logements meublés : la loi ne rend pas l’assurance obligatoire, mais le bail peut l’imposer contractuellement.
  • Chambre chez l’habitant : la situation dépend de l’accord du bailleur et du texte du contrat.
  • Foyers ou résidences gérés : certains organismes incluent une couverture de groupe dans le montant du loyer.

En l’absence d’obligation légale explicite dans ces cas, la vigilance reste de mise. Le chef de famille chez qui loge l’étudiant peut éventuellement étendre sa propre couverture, mais cela ne suffit généralement pas à couvrir les risques locatifs exigés dans les baux convenus.

Que risque un étudiant qui ne souscrit pas d’assurance habitation ?

Ne pas contracter d’assurance peut entraîner plusieurs conséquences immédiates :

  • Résiliation du bail après mise en demeure restée sans effet
  • Assurance imposée par le bailleur, avec un surcoût pouvant aller jusqu’à 10 % du montant annuel de la prime
  • Refus de remise des clés à l’entrée dans les lieux en l’absence d’attestation

Certaines compagnies permettent d’éviter ces désagréments grâce à la souscription instantanée et à l’envoi immédiat de l’attestation par email, comme la GMF.

Combien coûte une assurance habitation étudiante ?

Les compagnies d’assurance adaptent leurs offres aux situations précaires ou saisonnières fréquentes chez les étudiants. Les tarifs sont généralement segmentés selon la surface, la localisation et le niveau de couverture.

À titre indicatif, certaines offres commencent dès 4,98€/mois, avec la possibilité de paiement en 12 mensualités sans frais. Il existe aussi des contrats spécialement conçus pour la colocation ou les locations courtes (stages, séjours d’échange).

Pour mieux comprendre ce qui est inclut dans ces montants, il est utile de savoir comment s’organise la répartition des frais entre locataire et propriétaire, notamment quand intervient la régularisation annuelle des charges.

Une formalité à ne pas négliger

Au-delà de la contrainte légale, une assurance habitation protège l’étudiant contre des risques coûteux et parfois dramatiques. Perte de vêtements, mobilier abîmé, dégâts involontaires dans l’appartement… Ces incidents ont un coût, alors même que le budget étudiant est limité.
Mieux vaut donc anticiper ce poste de dépense dans les démarches de rentrée, au même titre que le dépôt de garantie ou l’ouverture des compteurs.

Des ressources comme le guide de la MAE ou Capital permettent également de comparer les options disponibles sur le marché selon son profil.

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LaRedac
Rédaction du site locama immobilier. Nos articles sont choisi par des passionnés de l'immobilier. La rédaction s'appuie sur des textes de loi, des références officielles ainsi que l'intelligence artificielle pour rédiger les articles du blog.

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